AàA: Appel à Auteurs

Soucieux d'élargir les rangs de son orchestre verbivore, le collectif de poètes dixit est à la recherche de nouvelles voix. Alors, que votre tessiture soit électrique, végétale ou baroque (qu'importe le timbre, pourvu qu'il y'ait ivresse!), n'hésitez pas à vous manifester sur notre boîte mail : collectifdixit@gmail.com ou par voie postale à l'adresse suivante: Service de Gestion des Manuscrits, Association Dixit, 6/8 place du Pont-neuf, 31000 ToULoUSe!

jeudi 8 avril 2010

dixit vous donne rendez-vous
au cherche ardeur jeudi 15 avril,
à partir de 20h00


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lecture des textes de Whitman,
Garcia Lorca, Pessoa, cendrars, etc...



jeudi 1 avril 2010

MARDI 6 AVRIL - 19H30 A LA LOUPIOTE

THORACIQUE/LA TRAVERSE

POEMES : MATTHIEU MARIE-CELINE / PIERRE HUNOUT
BATTERIE : SIMON PORTEFAIX

jeudi 25 mars 2010

dixit sera au Caméléon le jeudi 1er avril
à partir de 20h30
pour une lecture de antoine emaz proposée par mathias trivès

Dans cette poésie du soupçon et de
l’incertitude de soi, le « je » n’est qu’un indéfini
qui bouge entre les mots, derrière la précarité
de la peau, comme pris entre un dedans et un
dehors sans nom. En mettant à distance le
personnel sans l’effacer totalement par l’emploi
du « on », Antoine Emaz fait de sa poésie,
un lieu commun, et la place au-delà
d’un questionnement identitaire [...]

mardi 9 mars 2010

H O W L
mardi 16 mars
au cherche ardeur - 20h00

écrit en 1956 par un Allen Ginsberg en passe de devenir une légende vivante, Howl (hurlement en français) est la première oeuvre éditée d’un membre de la Beat Generation. Poème-torrent plus que fleuve, Howl charrie dans son sillage toute une constellation d’images illuminées devant autant à Rimbaud qu’au jazz. C’est d’ailleurs dans cet esprit que Benjamin Alexandre redonnera ce texte accompagné de Carla Gaudré au saxophone le mardi 16 mars prochain au Cherche Ardeur.

mercredi 10 février 2010

dixit vous propose le mardi 16 février

thoracique - la traverse

2 poèmes - une batterie
lieu : Cherche Ardeur
[40 rue des tourneurs Tlse]

heure : 20h

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mercredi 3 février 2010

C R A S H

mardi 09.02.10 - 19h30
la loupiote
, tlse

quartier saint cyprien, 39 rue réclusane

à partir d’une oeuvre poétique froide, l’auteur nous interroge sur notre humanité, notre inhumanité à vivre, à observer nos congénères de manière presque clinique.
pour servir ces extraits, des musiques
de polmo polpo,de philip glass entre autres.

lecture, benjamin alexandre et matthieu marie-céline

lundi 25 janvier 2010

H O W L

mardi 26 janvier
au caméléon - 20h30
[19 rue du Pont Saint-Pierre]


écrit en 1956 par un Allen Ginsberg en passe de devenir une légende vivante, Howl (hurlement en français) est la 1ère oeuvre éditée d’un membre de la Beat Generation. Poème-torrent plus que fleuve, Howl charrie dans son sillage toute une constellation d’images illuminées devant autant à Rimbaud qu’au jazz. C’est d’ailleurs dans cet esprit que Benjamin Alexandre et Raphaël Mateu interpréteront ce texte.

jeudi 14 janvier 2010

dixit vous recommande





les Conférences-action
conférences / performances
cycle organisé par la compagnie LOHENGRIN

jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 janvier 2010 à 20h
au théâtre Le Hangar, 11 rue des Cheminots à Toulouse

Réservations - Renseignements au : 05-61-48-38-29
6 euros par soirée // forfait de 13 euros pour les trois soirées
au cours de chaque soirée, buffet et buvette proposés par le Hangar


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Quel espace un dispositif conférentiel peut-il ouvrir à la fiction, à l'action, à la poésie, au délire, au rire, à l'émotion...?
Comment transmettre, donner à penser, questionner un objet ? Quels modes d'adresses sont en jeu, quel engagement ?
Que transmettre ? Ce que l'on sait ou ce que l'on ne sait pas ? Quelle parole est légitime ?
Avec les conférences-action, il s'agit, transversalement aux différents sujets traités, d'interroger la forme même de la conférence en l'exploitant de sa tenue la plus classique à ses potentialités artistiques.


jeudi 21 janvier / 20h
"Les bouches poubelles de la place Pinel" par Sébastien Lespinasse et Yves Le Pestipon, explorateurs du réel.
"L'art contemporain à l'aune de la ruralité" par Pierre Monjaret, directeur du lieu d'art contemporain La Bergerie, à Bourréac.

vendredi 22 janvier / 20h
"La foule et le cinéma" par Yvan Comestaz, sans qualité.
"Le flamenco n'est pas un dîner de gala" par Juan Jimena, danseur de flamenco.

samedi 23 janvier / 20h
"Le grand jeu des anamorphoses" par Denis Favennec, mathématicien, co-auteur de La douce perspective (éd. ellipses, 2007).
"Louis II de Bavière, ou l'original est au fou ce que le poisson est au hareng" par Saturnin Popoff, professeur d'œnologie à la retraite.




dimanche 10 janvier 2010


jeudi 14 janvier à partir de 19h30
au CHERCHE-ARDEUR


BEAT GENERATION : UNE LECTURE



Produit de "l'éjaculée conception" d'un sax aux dents torves et d'une langue empruntée à l'asphalte, la beat generation ne s'est jamais pliée aux exigences d'un quelconque manifeste; préférant le galbe d'un chorus aux lignes droites d'une portée. Nègres buveurs d'aurores dont le Verbe gyrophare éclabousse aujourd'hui encore nos drapeaux édentés, Ginsberg, Burroughs, Kerouac, Kaufman, Ferlinghetti et consorts ne cessent de déborder les frontières anthologiques d'un livre dont nous viendrons déchirer les pages à grands coups de cymbales et de cuivre..."

jeudi 31 décembre 2009

le jeudi 7 janvier 2010 - 20h30 au Caméléon [7 rue du Pont Saint-Pierre]

Thoracique : poème + batterie

Né du désir d’écrire un poème à haute voix, Thoracique est un titre pour ce qui serait un état des lieux évoluant selon que son auteur se trouve et se perde successivement. Une tentative pour dire ce qu’il emprisonne naturellement. Pour la 3ème lecture publique du poème, l’auteur propose un nouveau dispositif avec à ses côtés un batteur de grande classe.

Théo Teboul, Batterie
Matthieu Marie-Céline, Poème

dimanche 6 décembre 2009

Proses de Bernard Hréglich

dixit sera
à la Médiathèque Associative
[ les Musicophages, 6 rue de la bourse ]
le jeudi 17 décembre à partir de 19h

et aussi le mardi 15 déc. 21h30
au fil à la une [ restaurant 8 place du pont neuf ]
cliquez sur l'image pour agrandir

Si j'avais le coeur à dire trois mots de haine ce serait une illusion de modeste envergure, un trou pour les rats... Aujourd'hui je n'ai, devant mon domaine brisé, que de simples gestes d'indifférence, des gestes modestes qui ne feront point de tâches à mes doigts. Le silence, aussi indigne soit-il, me transporte vers un cercle inouï."

Confession nocturne d'un homme au seuil de sa propre mort, "Proses" est une oeuvre singulière et rare, un écrin solitaire dans lequel les mots se confondraient au bois pour ne laisser derrière eux que l'évidence d'une douleur presque palpable.
Publié en 1997, ce recueil, aujourd'hui introuvable, rassemble de façon posthume les derniers pas d'un homme aux gestes brisés; je veux parler de Bernard Hréglich (1943-1996), dont le nom hélas trop méconnu mérite amplement d'être mis en lumière aux côtés de ceux de Thierry Metz ou de Jean-Pierre Duprey.
C'est d'ailleurs dans ce but, que Matthieu Marie-Céline (contrebasse) et Benjamin Alexandre (voix) ont choisi de faire vivre ce texte en public, notamment le 17 décembre à la médiathèque associative.

lundi 30 novembre 2009

dixit sur les ondes de canalsud 92.2 fm


A l'occasion de la lecture de "Howl" d'Allen Ginsberg demain soir à 19h à "la loupiote", Benjamin, Anthony et Matthieu du collectif dixit seront invités dans les studios de canal sud, 92.2 fm ou directement sur internet: http://www.canalsud.net/spip.php?article446 à partir de 13h15 pour une interview...

vendredi 20 novembre 2009

Howl de Allen Ginsberg à la Loupiote - 19h00

nouveau cycle de lectures pour dixit en cette saison 2009/2010
et en ouverture, Howl de Allen Ginsberg

rendez-vous nombreux le mardi 1er décembre
à la Loupiote - 19h
39, Rue Réclusane 31300 Toulouse
métro Saint-Cyprien

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samedi 13 juin 2009

writers on the storm

"writers on the storm"

samedi 20 juin

lecture rock n' roll
autour des textes de Jim Morrisson, Patti Smith et Bertrand Cantat

21h
au cherche-ardeur

voix: laurence barrère, pierre hunout,
musique: jérémie chevet

nox & dia

concert
poésie et musique

vendredi 19 juin
20h30


à l'impro (rue gambetta, tlse )
***

poèmes + basse électrique : pierre hunout
poèmes + contrebasse : matthieu marie-céline
violoncelle : marion tiberge
guitare + effets : jérémie chevet

samedi 30 mai 2009

" autour du Maghreb "


Dixit et Terra Nova

présentent
dans le cadre du rio loco 2009

" autour du Maghreb "


le jeudi 4 juin 2009 - 19h00
à Terra Nova, 18 rue gambetta

entrée libre

lecture de poèmes contemporains
algériens, marocains, tunisiens
(Abdellatif laâbi, Tahar Bekri...)


vendredi 22 mai 2009

nous avons le vertige au pied des montagnes


à l'occasion de la sortie du n°7 de sa revue,
le collectif dixit et les Musicophages
vous invitent à une lecture-apéro


le vendredi 29 mai - 20h
à la
Médiathèque Associative
[6 rue de la bourse]


entrée libre

lecture des poèmes de
Marc Perrin, Laurence Barrère, et Ismaël

samedi 18 avril 2009

à paraître - dixit n°7







éditorial dixit n°7, par Anthony Clément




Mes amis nous avons le vertige aux pieds des montagnes


Je ne sais plus écrire d’édito à la première personne. Je n’essaie plus. Dès qu’il s’agit d’annoncer une nouvelle parution de Dixit, de présenter les voix nouvelles, comme celles de ce numéro 7, c’est ma voix mêlée à celle du Collectif, à celle des membres de l’association qui parle, une voix plurielle, charriée tout à tour, une voix dédaléenne comme le poème, une voix-énigme précisément qui souhaite remercier nos ami(e)s poètes, libraires, agitateurs en tous genres qui nous reçoivent pour nos lectures, soutiennent la revue, participent.
Est-ce possible d’user d’une toute aussi singulière pour parler de la singularité d’une voix ? je n’essaie plus d’y répondre. Parler de l’autre au travers de soi est la charge du critique ; or ici ce n’est pas un magazine mais une revue.

Mes amis nous avons le vertige aux pieds des montagnes. Peu l’importe mais l’auteur peu connu est à reconnaître, ismaël, et avec lui, avec Marc Perrin et Laurence Barrère qui le précèdent dans ce numéro, nous touchons en la poésie révélée et en dixit cette langue commune du partage, cette parole qui promptement met à l’index son propriétaire, son auteur, pour nous faire tous bénéficiaires de ce legs qu’est le poème.
Toute parole qui retourne la terre porte sa soif. Un autre vers pioché, un autre terreau, mais encore toute l’énigme et la proposition de la poésie. Le singulier des langues de chaque poète ici fait écho aux autres et à cette voix dédaléenne, approche la parole du grand poème collectif qui continue à s’écrire, reliant poètes et poèmes entre eux depuis l’énigme de la création aux propositions les plus actuelles, comme les suivantes.

Un texte et deux recueils, deux nouvelles voix, celle de Marc – Monsieur M –, généreuse et intègre, celle de Laurence dans un recueil – Sourdine – composé de 41 lambeaux, une poésie en quête de corps, et un ami de notre aventurisme, ismaël – Lettres à la mort –, l’infraction poétique, un ami de notre subversion éditoriale. Car c’est sans financement et en rappelant que la vente de ce numéro permettra l’impression du prochain que nous laissons les auteurs de ce numéro 7 de la revue dixit vous suspendre.



Marc Perrin - présentation




Le pâté aux pommes de terre, qu’est-ce ? — Marc se lève. La chaise en bois est patinée comme la table. Il fait trois pas, il ouvre le placard bas sous l’évier et en sort un filet de pommes de terre. Sur l’égouttoir, il attrape un économe ou un couteau d’officine. Il a les cheveux mi-courts, bruns, il a quarante ans et mesure un mètre soixante quinze, traits classiques, barbe de quelques jours où perce le gris, le corps fin sans être maigre, attentif, svelte (2009). Il porte un jean bleu coupe droite et un pull très simple. Il est assis de retour, à table, explique : le pâté aux pommes de terre ? — une recette de sa grand-mère. De l’une de ses deux grand-mères, précision, l’autre ayant fait de la recette une variante de tartiflette. Marc a choisi. Sa grand-mère, la sienne. Sa vie passée en Auvergne. Paysanne. Cheveux noirs. Son Auvergne. Clermont. Marc a les cheveux noirs. Jeune barbe, qui dessine un bouc, visage fin. Marc aurait le regard corbeau, mais — de là, voir Beckett en photo, ou les pièces empaillées au salon de Norman Bates ; de là, ne pas les voir, pareil. D’Auvergne, vient le pâté aux pommes de terre. Celles-ci sont épluchées et coupées en lamelles, réservées trois quarts d’heure dans un saladier avec de grandes poignées de sel, le temps qu’elles dégorgent. Marc fait la pâte brisée, à côté : deux boules étalées sur le couvercle de la gazinière avec une bouteille vide, l’une pour garnir le fond du plat, les pommes de terres rincées disposées dessus, l’autre pour fermer la préparation — enfournée trois quarts d’heure. Un regard de corbeau, pas vraiment : un corbeau rassuré, un corbeau qui n’est pas corbeau, Marc — un regard de corbeau indécis vis-à-vis du corbeau — un dessin effacé à la gomme dont la feuille resterait marquée : dessin de corbeau effacé avant d’être une surface blanche. D’abord une attaque, après, le retrait d’une attaque. Ce plat de sa grand-mère d’Auvergne, préparé tranquillement, en une heure et demie. Pommes de terre, pâte brisée, une paysanne, rien de trop. Ce regard de Marc : totem corbeau plus effacement du totem ; effacement qui est le totem lui-même — et sa généalogie : Beckett. Minuit. Une heure et demie à agiter ces noms, et d’autres en buvant du vin, avant que le plat ne soit prêt. Verre après verre, corbeau. Minuit. Cigarettes, disques (Björk). À l’heure prévue, Marc sort le plat du four, perce au couteau la croûte supérieure et y verse lentement deux briques de crème liquide. Le plat repose encore dix minutes avant d’être servi. Il a le goût des pommes de terre, et seulement ce goût-là, simple, relevé par la crème : goût rare, finalement délicat, masqué le plus souvent sous les sauces, lards et fromages. Le pâté aux pommes de terre. Plat de paysanne, ainsi. D’Auvergne. Du Léon, du Japon, effacé — rien en trop. Mais de ça je ne peux me passer. C’est dit calmement. Marc pointe un objet sur la table.



Frédéric Laé